Le Blog de Stéphanie Schmitt, Partenaire de Réussite

J'ai eu la chance de vivre à l'égyptienne pendant 10 jours, un tourisme différent, proche des gens de leur mode de vie, fait de contacts, de partage et de compréhension mutuelle.

Et ce que je retiens de cette expérience très enrichissante, c'est peut être la vie de la rue, ses bruits, son agitation, son fonctionnement. J'aurai pu rester des heures sur le balcon à observer ce monde si proche et si différent à la fois :

- les animaux : des poules et des canards qui restent à proximité de leur cour, des ânes qui servent pour les déplacements, des dromadaires qui blatèrent au loin, et puis des chiens qui ont appris à se faire discrets et aboient très peu

- les enfants qui jouent tous ensemble et peuvent s'organiser une journée de divertissement à partir d'une chambre à air de vélo ou d'un ballon rafistolé

- les femmes qui balayent tous les matins la rue en terre battue, qui l'arrosent pour éviter la poussière, et qui surveillent la troupe d'enfant les rappellent dès qu'un étranger suspect pénètre dans la rue

- le charpentier qui travaille le soir à la fraiche, et les marchands ambulants qui passent le matin en hurlant ce qu'ils ont à proposer : de la vaisselle, des bombonnes de gaz, du pain, des plats cuisinés...

 

 

- les voitures très modernes, les minibus, les taxis, les charrettes, les mobylettes ou vélos, tous les moyens de transport imaginable qui se côtoient

- les hommes qui plus loin fument et discutent autour d'un thé

- les touristes de masse qui passent avec leurs appareils photos vers 18h, shorts et débardeurs de rigueur, juchés maladroitement sur des ânes ou des dromadaires

- et la mosquée qui rythme toute la journée par les 5 appels à la prière et en période de ramadan une prière du soir qui dure plus d'une heure. Impossible de prévoir de regarder quoique ce soit à la télévision, la lecture du coran couvrait toute autre activité.

Au début c'était un peu difficile de dormir avec toute cette agitation, et d'y ajouter le bruit du ventilateur permettant de rafraichir un peu l'atmosphère de la chambre; et puis on s'habitue. Après quelques jours je n'entendais plus l'appel à la prière du milieu de nuit, et à la fin du séjour j'ai même raté le départ pour un enterrement ponctué par les pleurs des femmes. La rue devient un endroit qui fait partie de la maison, un sas où tous se retrouvent et partagent, un endroit bienveillant avant même d'arriver chez soi. Un monde à part entière auquel j'ai eu le privilège d'appartenir. De quoi s'ouvrir et mieux comprendre une société qui a peut être beaucoup plus à nous apprendre qu'on ne le croit.

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