La simplicité volontaire pour résumer c’est réduire sa dépendance à l’argent en limitant sa consommation et favoriser ainsi le temps et la qualité de vie plutôt que la recherche de revenus. En gros choisir de gagner moins en travaillant moins !
C’est au Québec que j’en ai entendu parler pour la première fois, mais c’est la vie elle-même qui m’a menée vers cette démarche.
Au début un changement profond au moment de mon départ pour la Canada. J’ai donné beaucoup de ce que je possédais et j’ai changé mon mode de vie pour pouvoir vivre sur mes économies. Entre déménagement et incertitudes, j’ai commencé à limiter ma consommation en raisonnant mes achats. C’était une nécessité, une peur de manquer. Puis très vite c’est devenu une évidence quand je me suis rendu compte que ça ne me rendait pas moins heureuse, bien au contraire. Je troquais l’argent pour le temps je pouvais choisir ce dont j’avais réellement besoin sans être victime de compulsion d’achat ou de phénomènes de mode.
Cette philosophie a fini de se mettre en place définitivement dans ma vie lors de ma visite de Las Vegas. C’est là que j’ai réalisé la folie du système. L’Ouest des Etats Unis est un bon endroit pour réfléchir sur le paraitre, l’être et l’avoir. Et là ce que je voyais c’était des gens profondément malheureuxqui avaient économisé pour s’offrir un séjour dans cette ville de plaisirs. Au programme : jeu, alcool, sexe et probablement drogue. Et l’illusion de pouvoir être heureux pour quelques heures. L’illusion qu’être heureux c’est avoir ce qui permet d’être heureux. J’ai vu le désespoir et la recherche de liberté de ceux qui en veulent toujours plus et je me suis sauvée au sens propre du terme.
Alors que signifie maintenant pour moi la simplicité volontaire? C’est à la fois un chemin individuel que je n’ai pas fini d’explorer et un mode de vie. Une vie où je prends le temps de réfléchir à mes choix, où je ne suis pas les yeux fermés ce que la société de consommation peut imposer, où je prends une position de recul par rapport aux schémas proposés, où je choisis ce que je veux privilégier. Une vie qui est devenue moins dépendante. Une vie où je me sens bien plus libre. Une vie où je réfléchis à mes responsabilités. Une vie plus respectueuse qui me permet de me sentir mieux.
Maintenant j’avoue que c’est plus facile de vivre de cette façon par nécessité. La véritable question est de savoir si je continuerai à suivre ce chemin avec des revenus profondément différents. J’espère bien que je pourrai le faire car la simplicité volontaire ne doit pas à mon sens être une excuse pour ne pas réussir au niveau professionnel ou récolter les fruits de son travail. C’est là que ma conviction sera mise à l’épreuve et j’espère pouvoir bientôt partager avec vous cette nouvelle étape sur mon chemin.
